Histoire de la Charentaise : la plus française des pantoufles
Une vraie icône du made in France, l’histoire de la Charentaise est intimement liée à la culture française et à son artisanat. Ce chausson pantoufle, qui trouve son origine au XVIIe siècle, est aujourd’hui devenue une pièce emblématique d’une garde-robe à la française.
1666 : le début de l’histoire de la Charentaise
L’histoire de la Charentaise a connu un début particulier. Tout a commencé en 1666, année durant laquelle Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) ministre et contrôleur général des finances à l’époque sous le règne de Louis XIV. Cet homme d’État français était connu pour avoir réformé l’administration et les finances du royaume, développé le commerce et l’industrie, et consolidé la marine française en fondant plusieurs arsenaux et ports militaires, dont celui de Rochefort (sur la côte Atlantique – département Charente-Maritime) en 1666. L’histoire de la naissance de la Charentaise homme comme femme est ainsi liée à la création de ce dernier a entraîné l’installation de nombreux ateliers de fabrication de matériel pour la marine, dont ceux du feutre, matériaux et tissu utilisés pour créer les premières Charentaises et qui ont ensuite évolué au fil des siècles.
Fin XVIIe siècle : la naissance des semelles en feutre pour chausson
Avant d’équiper le chausson, le feutre était utilisé pour diverses applications militaires, comme les doublures des uniformes et des équipements. Par la suite, cette matière servait aussi à fabriquer des chaussons en semelle de feutre que les marins inséraient dans leurs sabots de bois pour amortir les chocs et isoler du froid. C’est dans ce contexte de production industrielle et militaire qu’a émergé l’idée de recycler ces chutes de feutre pour fabriquer les premiers chaussons, les ancêtres des Charentaises. Ainsi, l’initiative de Colbert de créer un port militaire à Rochefort a, de façon indirecte, favorisé l’invention et la naissance des Charentaises.
XVIIIe siècle : les premiers chaussons homme et femme made in France, protégés par une IGP
L’histoire de la Charentaise a traversé les siècles, évoluant au gré des innovations techniques et des modes. À partir duXVIIIe siècle, ces types de chausson made in France commencent à se répandre au-delà de la Charente, devenant populaires dans les foyers français pour leur confort et leur chaleur.
C’est ensuite au XIXe siècle que la technique du “cousu retourné” est développée. Il s’agit d’une méthode d’assemblage où la semelle est cousue à l’envers avant d’être retournée. Cette innovation confère à ces chaussons femme et homme une souplesse et une durabilité accrue, marquant un tournant dans la qualité du produit. Ce sont ces Charentaises que l’on nomme vraies Charentaises et qui sont protégées par une IGP.
D’autres manufactures, comme AIRPLUM (fabricant de Charentaises françaises), les développent avec la même forme si emblématique, mais sans cousu-retourné. Ce sont les nouvelles générations de pantoufles : des paires modernes alliant tradition et modernité (imprimés, couleurs, semelles souples grand confort…).
Chronologie : les siècles XX et XXI marquent un tournant dans l’historique de ces pantoufles
À partir du XXe siècle, la production des Charentaises se modernise avec l’industrialisation, permettant une diffusion plus large dans l’Hexagone et à l’étranger. Ce chausson made in France devient alors un symbole du confort français. D’ailleurs, selon la chronologie, l’histoire de la Charentaise, la vraie, est marquée par l’obtention d’une Indication Géographique Protégée (IGP) au XXIe siècle. Cette identification correspond uniquement aux modèles fabriqués selon la technique du cousu retourné et une zone de fabrication limitée exclusivement à quelques villes de Charente et Dordogne (383 communes de Charente et 520 communes de Dordogne). Elles commencent à s’exporter à l’international.
1ère et 2nde guerre mondiale : la production de cet article chaussant continue
Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), tout comme la seconde (1939/1945) l’histoire de la Charentaise se poursuit. Ces chaussons ont joué un rôle discret, mais significatif, principalement en raison des circonstances exceptionnelles de l’époque. En effet, malgré les difficultés économiques et les pénuries de matériaux liées à la guerre, la fabrication des Charentaises continue dans les ateliers de la région. La flexibilité du feutre, matériau relativement simple à produire à partir de chutes et de récupérations de vêtements militaires, a permis de continuer leur fabrication à une échelle réduite. En outre, la production a progressivement repris pendant l’entre-deux-guerres. Les produits traditionnels comme les Charentaises connaissent un regain d’intérêt, notamment dans les milieux civils et militaires. Les soldats ont d’ailleurs utilisé ces pantoufles durant leur congé pour plus de confort ou lorsqu’ils étaient en arrière-front.
1947 : création de SODOPAC, pantouflier et chaussonnier périgourdin
C’est d’ailleurs en 1947, deux ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, que la SODOPAC, est créée. La SODOPAC, c’est le premier nom donné à l’atelier de fabrication de chaussons made in Dordogne implanté à Augignac qui porte aujourd’hui le nom commercial d’AIRPLUM. C’est d’ailleurs avec des rebuts de tissus et de feutres qui envahissent le grenier, qu’Yvonne Dogneton fabrique avec son mari, François (les fondateurs de la SODOPAC) leurs premiers chaussons en feutre. Au fil des ans, le petit atelier grandit, ils embauchent et deviennent une entreprise majeure dans la région. Au fil des décennies, l’entreprise est transmise de génération en génération avant d’être revendue 2 fois à des repreneurs français. Tous feront de la pantoufle Charentaises, un chausson incontournable de leur catalogue automne / hiver. C’est ainsi que la SODOPAC & Airplum s’inscrivent durablement dans l’histoire de la Charentaise française.
Les Charentaises françaises d’Airplum, l’un des derniers ateliers de chaussons français
Les Charentaises d’Airplum, c’est donc une pantoufle Charentaise alliant authenticité et modernité : elle conserve des éléments de son histoire, telle que sa forme iconique et reconnaissable entre toutes. Mais c’est aussi une touche de modernité et d’innovation : en plus des Charentaises fourrées laine de mouton ou laine bouillie et Charentaises à carreaux, Airplum propose des Charentaises homme et femme sans fourrure intérieure et des modèles avec semelle Airflex™ (souple, pliable, contenant 55% de bulles d’air et à mémoire de forme). Ces Charentaises confortables sont aussi anti-dérapante et anti-bruit. Enfin, ce chaussonnier propose aussi des modèles avec semelle PVC mi-dure. Cela permet d’en faire une chaussure d’intérieur et un chausson d’extérieur. Ces nouvelles versions offrent un confort amélioré et préservent ainsi l’ADN historique de ces chaussons français tout en répondant aux exigences modernes.
AIRPLUM : Un fabricant de chaussons français pas chers
AIRPLUM est un véritable vecteur de tradition et de culture en matière de chaussons made in France. Grâce à notre savoir-faire ancestral et nos semelles innovantes, nous participons à perpétuer l’histoire de la Charentaise avec des modèles toujours aussi design que techniques, et surtout chauds pour l’hiver et confortables. Outre les chaussons chauds (chaussons fourrés, chausson boots) et les pantoufles d’été (mules de bain, ballerines, slippers), nous fabriquons des chaussures d’été légères et confortables comme les espadrilles femme et espadrilles homme. De plus, nous sommes l’un des fabricants de pantoufle made in France pour femmes et pour hommes à proposer le meilleur rapport qualité-prix sur le marché, avec des modèles accessibles à moins de 30€ la paire.
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